07 January 2012

la tradition

Message de Dominique Venner pour le 1er janvier 2012

Le 1er janvier de cette année 2012 rappelle d’abord que, dans tous les pays d’Europe nous avons fêté Noël, autre nom pour le Solstice d’Hiver qui fut célébré en Europe des millénaires avant l’ère chrétienne. Cette fête nous fait souvenir que nous, Européens, fils des Hyperboréens de la légende apollinienne, venons de loin et que nous sommes indestructibles, en dépit des périls qui se dessinent à l’horizon et en dépit de la perversion des oligarchies dominantes.

N’ayant pas de civilisation de rechange, c’est à la mienne et à sa tradition que je m’attache. Elle m’a fait ce que je suis. Elle a façonné mon être, une certaine façon d’exister, de sentir, de penser, de me comporter devant la vie et devant la mort, l’amour et le destin.

Intimement conscient de ce que je dois d’essentiel à mes origines, je justifie et soutiendrai toujours le droit fondamental de tous les autres humains à posséder leur propre patrie, leur culture, un enracinement qui permet d’être soi, chez soi, et de ne pas être rien.

C’est aussi pourquoi je m’insurge contre ce qui me nie. Je m’insurge contre l’invasion silencieuses de nos villes, je m’insurge contre la négation de la mémoire européenne. Je dois à celle-ci de m’avoir transmis des exemples de tenue, de vaillance et de raffinement venus du plus lointain passé, celui d’Hector et d’Andromaque, d’Ulysse et de Pénélope. Menacé comme tous mes frères européens de périr spirituellement, cette mémoire est mon bien le plus précieux.

Il est nécessaire aussi, à l’aube de cette année 2012 de rappeler les fondamentaux de toute vie humaine au-delà des croyances de chacun. Dans leur diversité, les hommes n’existent que par ce qui les distingue, clans, peuples, nations, cultures, civilisations, et non par ce qu’ils ont en commun. Seule leur animalité est universelle. La sexualité est commune à toute l’humanité autant que la nécessité de se nourrir. En revanche, l’amour comme la gastronomie ou l’art du thé sont le propre d’une civilisation, c’est-à-dire d’un effort millénaire de création dans le mystère de la continuité de soi. L’amour entre deux personnes de sexe opposé, tel que le conçoivent les Européens, et qu’a magnifié l’amour courtois à partir du XIIe siècle, est déjà présent de façon implicite dans les poèmes homériques à travers les personnages contrastés d’Hélène, Hector, Andromaque, Ulysse et Pénélope. De même, la perception forte de ce qu’est une personne, l’existence politique de cités libres et en armes, l’idée fondamentale aussi que les hommes ne sont pas étrangers à la nature, qu’ils en épousent le cycle de renouvellement perpétuel incluant la naissances et la mort, qu’enfin du pire peut surgir le meilleur, ce sont là un ensemble de particularités constitutives qui s’affirment déjà dans les deux poèmes d’Homère qui nous offrent nos modèles.

Même quand ils ne le savent pas, les individus et les peuples ont un besoin vital de tradition et de civilisation propres, c’est-à-dire de continuités apaisantes, de rites, d’ordre intériorisé, et de spiritualité. Nous, Européens, avons tous besoin de beauté, notamment dans les petites choses. C’est le sens des fêtes familiales ou amicales que nous avons tous célébrées. Mais la perception que nous en avons change selon les civilisations, tissées elles-mêmes d’hérédités spécifiques aux sources mystérieuses.

Ayant ces réalités à l’esprit, on peut poser comme principe qu’il n’y a pas de réponse universelle aux questions de l’existence et du comportement. Chaque peuple, chaque civilisation a sa vérité et ses dieux également respectables. Chacun apporte ses réponses, sans lesquelles les individus, hommes ou femmes, privés d’identité, donc de substance et de profondeur, sont précipités dans un trouble sans fond. Comme les plantes, les hommes ne peuvent se passer de racines. Mais leurs racines ne sont pas seulement celles de l’hérédité, auxquelles on peut être infidèle, ce sont également celles de l’esprit, c’est-à-dire de la tradition qu’il appartient à chacun de retrouver.

On 1 January this year 2012 first recalls that in all European countries we celebrated Christmas, another name for the Winter Solstice, which was celebrated in Europe for millennia before the Christian era. This feast reminds us that we, Europeans, son of the Apollonian legend of the Hyperboreans, have come far and that we are indestructible, despite the dangers looming on the horizon and despite the perversion of the ruling oligarchies.

Having no alternative civilization, it is to mine and its tradition that I am attached. She made me who I am. It has shaped my being, a way to exist, to feel, think, behave toward life and in death, love and destiny.

Intimately aware of what I owe most to my roots, I will always support and justify the basic right of all other human beings to have their own homeland, their culture, their roots, which allows itself to be at home.

This is also why I am against what I deny. I am against the silent invasion of our cities, I am against the negation of European memory. I owe it for sending me examples of loyalty, valor and refinement from the distant past, that of Hector and Andromache, Ulysses and Penelope. Threatened by a spiritual death as are all my European brothers, this memory is my greatest asset.

It is also necessary, at the beginning of the year 2012 to recall the fundamental of all human life beyond beliefs. In their diversity, men exist only by what distinguishes them--clans, peoples, nations, cultures, civilizations--and not by what they have in common. Only their animal nature is universal. Sexuality is common to all mankind as well as the need for food. However, love of gastronomy and the art of tea are characteristic of a civilization, that is to say an old creative effort in the mystery of the continuity of self. The love between two persons of opposite sex, as conceived by Europeans, and courtly love from the twelfth century, is already implicit in the Homeric poems through the contrasting characters of Helen, Hector, Andromache, Ulysses and Penelope. Similarly, the perception of what a strong person should be, the political existence of free cities and weapons, the basic idea that men are no strangers to nature, they embrace the cycle of renewal Perpetual including birth and death, the best may finally emerge from the worst; these are a set of features constituting assertive already in the two poems of Homer we offer our models.

Even when they do not know, individuals and peoples have a vital need for their own tradition and civilization, that is to say soothing continuities, rites, internalised order, and spirituality. We Europeans, we all need beauty, especially in little things. This is the meaning of the holidays with family or friends that we all celebrated. But the perception that we have changes with civilizations, woven themselves to specific hereditary mysterious sources.

With these realities in mind, one can postulate that there is no universal answer to the questions of existence and behavior. Each nation, each civilization has its truth and its gods equally respectable. Each brings his answers, without which people, men or women, deprived of identity therefore substance and depth, are thrown into a bottomless disorder. Like plants, the men can not live without roots. But their roots are not only those of heredity, which can be unfaithful, it is also those of the mind, that is to say the tradition that belongs to everyone to find.

Dominique Venner

http://www.dominiquevenner.fr/2012/01/message-de-dominique-venner-pour-le-1er-janvier-2012/

2 comments:

Mike said...

Too bad I do not speak enough french...

Ioannes said...

Too bad You missed the lower 'versione'.